Quel mode de transport est le plus écologique ? - EcoBuddhism
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Quel mode de transport est le plus écologique ?

Pour bien des gens, l’été est synonyme de voyage, et qu’il s’agisse de rentrer chez soi pour un retour aux sources ou d’explorer un nouvel endroit, voyager signifie utiliser un moyen de transport qui dépend des combustibles fossiles.

Quelle est alors l’option la plus écologique ?

Certains militants de la cause climatique à l’instar de Greta Thunberg semblent privilégier le train pour voyager sans impact carbone excessif, mais un long trajet en train de 24 heures a-t-il moins d’impact sur les émissions qu’un vol de 2 heures ?

Je pense qu’il est important d’essayer au moins de trouver des lignes directrices environnementales pour décider de l’option de transport à adopter, surtout si l’on considère qu’en 2014, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a rapporté que le secteur des transports est responsable de 23% du total mondial des émissions de gaz à effet de serre.

Le secteur des transports est responsable de 23% du total mondial des émissions de gaz à effet de serre. Source

Alors, on privilégie quel mode de transport ?

Comme vous vous en doutez, la réponse à cette question n’est pas si simple.

L’empreinte carbone des avions, des trains et des voitures dépend d’un certain nombre de facteurs contextuels tels que l’infrastructure, la construction des véhicules (électriques ou diesel), leur emplacement et leur distance.

Nous allons donc tenter d’examiner divers facteurs comme la distance et le nombre de passagers dans un véhicule, et voir comment ces derniers modifient l’empreinte écologique des différents modes de transport.

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Cas numéro 1 : le voyage “court”

mode de transport le plus écologique
Ici l’exemple d’un déplacement Toronto New York pris par le site National Geographic

Commençons donc par une distance relativement “courte” comme un voyage d’affaires rapide entre Paris et Marseille par exemple.

National Geographic s’est penché sur la question d’une distance similaire (Toronto New York ici) avec différentes options de transport et c’est bien l’avion qui a semble t-il remporté le prix de la plus courte distance parcourue, avec 566 km à vol d’oiseau.

Les voitures et autobus arrivaient en seconde position avec 759 km. Les trains arrivaient en dernière place avec leurs 875 km parcourus.

Ainsi, les avions ont beaucoup moins de distance à parcourir, mais cela ne signifie pas nécessairement moins d’émissions pour autant.

Au contraire, si l’on considère le nombre de passagers transportés par voyage combiné avec l’équivalent essence du mode de transport, on obtient des chiffres surprenants.

Selon le National Geographic, la voiture électrique est de loin la plus économe en carburant, mais l’utilisation des bus implique également des émissions relativement faibles.

C’est très intéressant quand on regarde les avions, les voitures traditionnelles et les trains.

National Geographic fixe le CO2 total par passager pour le transport aérien à 75,3 kg et indique que le train a quant à lui besoin de 84,3 kg.

Mais ces chiffres varient légèrement selon la façon dont ils sont calculés.

L’une des raisons pour lesquelles un train peut être si gourmand en émissions est que de nombreux trains roulent encore au diesel.

Dans ce cas, le train qui arrive presque à Toronto en provenance de New York est l’Empire Service, qui utilise un moteur bimode, principalement au diesel, mais qui passe à l’électricité lorsqu’il arrive à Penn-Station.

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Bref, la meilleure façon de se rendre de Toronto à New York est de prendre l’autobus si vous ne possédez pas de véhicule électrique, et la pire façon de s’y rendre est par avion ou par train.

Mais qu’en est-il des distances plus longues ?

vol longues distances

Une grande partie des émissions d’un avion provient du décollage et de l’atterrissage, il semble donc que plus la distance parcourue est longue, plus le vol devient efficace en énergie.

Selon ce rapport de l’Union of Concerned Scientists, les émissions associées à un voyage en solitaire de 1 609 km révèlent certaines conclusions intéressantes.

Prendre l’autobus demeure de loin la meilleure option en raison de sa capacité à transporter un grand nombre de passagers avec une quantité relativement faible de carburant.

Cependant, il est assez surprenant de constater que les émissions de carbone d’un vol en classe économique sont à peu près les mêmes que celles d’un train classique.

Au fur et à mesure que les vols s’allongent, et si le vol est sans escale, la charge de carbone diminue au fil des kilomètres.

Cependant si vous partez d’un aéroport constamment congestionné avec des retards perpétuels, cette empreinte peut augmenter rapidement.

Grosso modo, plus l’avion passe de temps dans les airs pour se rendre du point A au point B et moins il passe de temps à conduire ou à faire le tour de l’aéroport en attendant l’autorisation de piste, plus il sera efficace en énergie.

Conclusion

En fin de compte, le caractère écologique du voyage dépend fortement du contexte.

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Il n’y a pas de réponse tranchée à la meilleure façon de voyager pour l’environnement.

Mais si vous avez besoin de vous en remettre à une règle de base, en général, le bus vaut mieux que le train qui lui même vaut mieux que l’avion qui lui vaut mieux qu’une voiture classique (type SUV par exemple).

Mais cet ordre peut varier en fonction de la distance parcourue et du nombre de passagers dans la voiture.

Idéalement, une application comme Google Maps devrait pouvoir calculer les différentes émissions associées à votre itinéraire et à vos options de transport.

Cela permettrait de comprendre rapidement les conséquences environnementales de votre voyage.

Pour l’instant nous n’avons pas trop d’options disponibles si ce n’est quelques calculateurs d’empreinte carbone en ligne comme Tripzero, qui peuvent être un à l’ouest parfois.

En fin de compte, nous ne pouvons pas faire grand-chose pour minimiser notre empreinte carbone lorsque nous voyageons.

Les innovations technologiques sont nécessaires pour diminuer  rapidement les émissions du transport.

La création d’un réseau fiable d’énergie propre rendra probablement le processus du transport vert plus efficace. L’une des pierres angulaires de tout réseau d’énergie propre est probablement l’énergie solaire.

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