Le solarpunk va-t-il nous sauver ? - EcoBuddhism
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Le solarpunk va-t-il nous sauver ?

Lorsqu’on suit l’actualité, on se rend compte que la planète est en danger.

Les catastrophes naturelles ou celles provoquées par les changements dûs aux humains ne cessent de ravager des villes, des pays, qui ne sont pas forcément préparés à cela.

Face à cette urgence, il est indispensable de prendre les dispositions nécessaires, pour trouver des solutions alternatives afin de préserver la planète d’un côté, et ses habitants d’un autre.

Cependant, le constat est peu réconfortant, car les acteurs publics ainsi que les scientifiques manquent de réactivité face à l’enjeu qui prévaut.

Dans l’optique de presser la transition énergétique, l’idée du solarpunk présage un futur à la fois propre et sophistiqué. Toutefois, il serait prudent de faire une bonne analyse, pour savoir s’il s’agit de la meilleure option ou non.

Sur cette lancée, de nombreuses personnes se demandent si le courant solarpunk pourrait sauver la planète. Tous les détails vous sont proposés ici.

Le mouvement solarpunk : qu’est-ce c’est ?

Le terme solarpunk a été créé en 2008 et imagine un monde futur avec des cités qui flottent. Cette idée repose sur des humains qui créent leur propre énergie et vivent en parfaite symbiose avec l’environnement et la nature.

En réalité, il s’agit du tout premier mouvement qui répond de façon positive et consciente à l’Anthropocène.

S’inspirant du fait qu’aucun lieu sur la terre n’est épargné des plaisirs de l’humanité, le mouvement solarpunk voudrait que l’espèce humaine réapprenne à vivre en symbiose avec la planète.

Plus loin, la pensée solarpunk est selon Michelle Tulumello l’unique solution qu’on pourrait envisager pour faire face aux catastrophes climatiques.

En effet, Michelle Tulumello est enseignante d’art solarpunk à New York. Pour survivre et conserver quelques-unes de nos habitudes sur la terre, il faudra modifier la vision que nous avons du monde.

Le fondement du solarpunk repose sur l’avenir d’un monde que nous espérons concevoir. Il s’agit d’un monde dans lequel le dernier humain serait en parfait équilibre avec la nature, un monde vert qui ferait prospérer toutes les communautés.

Dans le journal britannique « The Guardian », Rebecca Solnit, une écrivaine réputée,  aborde la question liée au déséquilibre du réchauffement du climat sur les couches les plus défavorisées de la planète.

Selon elle, si l’on considère le réchauffement du climat comme un danger progressif sur les pays pauvres, le solarpunk incarne alors la paix et la tranquillité.

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Le solarpunk : une configuration ensoleillée

Dans la pensée solarpunk, le terme « solaire » met en exergue la détermination du mouvement concernant l’idée d’un monde éco responsable et juste.

À ce titre, aucune entité ne doit s’approprier l’énergie solaire pour la vendre aux autres. En effet, la lumière du soleil est l’un des biens accessibles d’un point de vue universel.

De ce fait, le futur du solarpunk souhaite un monde doté d’une énergie propre et distribuée, une énergie accessible et qui profite à tout le monde.

Le mouvement Solarpunk se focalise sur les communautés étrangères marginalisées. Si la pensée solarpunk doit prendre corps, les couches marginalisées n’ayant pas accès au pouvoir doivent être entendues et écoutées.

Pour que le mouvement subsiste, la répartition des infrastructures et de l’électricité doit être équitable pour l’ensemble des communautés.

De façon classique, les sciences-fictions adulent et vantent les prouesses des héros, des hommes intelligents, fiers et physiquement en forme.

Dans les inventions post apocalyptiques, l’idée selon laquelle les personnes différentes à la norme constituent un poids mort est une discrimination.

A priori, le solarpunk se focalise sur le développement des technologies qui vont contribuer à la création d’un monde vert.

Cependant, le mouvement veut aussi créer un monde où les humains pourront vivre ensemble sans divergence. En réalité, les technologies essentielles pour la création d’une utopie verte existent déjà.

Il manque simplement un engagement ou une volonté politique pour la concrétiser. Selon Claudie Arsenault, auteur de solarpunk, le charme du solarpunk réside dans son fonctionnement et se focalise sur des technologies qui existent.

Pour Arseneault, le mouvement solarpunk décrit ce à quoi notre avenir doit ressembler, et la façon dont nous y parviendrons. La pensée naissante s’appuie sur le Cyberpunk et le Steampunk.

Ces deux genres littéraires ont précédé le « Punk ». Le solarpunk se base sur les meilleures technologies actuellement disponibles.

Le mouvement ne se focalise pas sur les technologies archaïques. Il agit dans les communautés qui existent déjà, et délaisse l’idée d’un avenir de crime ou de surveillance.

La détermination et l’engagement dans le mouvement solarpunk

“ Il est beaucoup plus aisé d’imaginer la finalité du monde plutôt que la finalité du capitalisme”, déclarait ainsi l’auteur de « Capitalist Realism » Mark Fischer.

Le défi majeur de nombreux groupes environnementaux, c’est de lutter pour la restauration de la planète. Cependant, les personnes les plus influentes du monde préfèrent sauvegarder leurs intérêts au détriment des enjeux environnementaux.

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La lutte contre la destruction de la planète doit s’intensifier, et c’est d’ailleurs le but du Punk. Les batailles commencent déjà et les confrontations juridiques bloquent le détartrage ainsi que la technologie durable.

Par exemple, les gouvernements conservateurs se battent contre les habitants qui préfèrent vivre hors réseau. D’un autre côté, l’Espagne essaye de taxer le soleil et l’Australie ébranle les avantages liés à l’énergie solaire.

Parfois, certains écologistes américains sont considérés comme des terroristes. En réalité, toutes les personnes avec des idées cohérentes devraient reconnaître notre part de responsabilité sur le réchauffement climatique.

Malheureusement, certains sont en désaccord avec cette idée. Les débats s’intensifient et beaucoup de personnes estiment que la tendance peut être inversée.

À l’opposé, l’élan que prennent les faits apocalyptiques est si fort que certaines personnes sont pessimistes. Selon eux, la tendance ne peut être inversée et il faudra se résigner.

À leur tour, certains scientifiques pensent que le fait d’aborder la question relative à la dégradation de la planète est contre-productif. Ceux qui ont le courage de le faire sont systématiquement réduits au silence.

De nos jours, une bonne partie des imaginations est dystopique. La science-fiction n’imagine pas un monde stable dans lequel les humains vivent en paix, avec un partage équitable des biens matériels de la planète.

Néanmoins, certains sont convaincus que le solarpunk peut repousser l’idée apocalyptique que nous nous faisons de l’avenir de la planète, pour croire désormais à un monde meilleur.

Les sociétés occidentales se confortent dans la consommation et n’imaginent plus à quoi ressemblerait la vie dans un monde neutre en carbone.

Il est beaucoup plus facile de penser à un monde dans lequel tout est détruit, un monde enclin aux catastrophes naturelles avec des décès majeurs.

À l’inverse, il est plus difficile d’imaginer un monde stable et durable avec de meilleures conditions de vie.

Selon Adam Flynn, il serait donc erroné, voire dangereux d’imaginer uniquement un futur apocalyptique, car il faudra préserver la planète pour construire un avenir plus juste et plus équitable.

La pensée solarpunk avec un plan d’avenir

La grande interrogation à laquelle il est urgent de trouver une réponse, c’est comment abriter, nourrir et assurer de meilleures conditions de vie aux sept milliards d’humains sur la terre.

Certains disent que cela n’est pas faisable et sont pessimistes sur la question. Cette idée de créer un monde où l’ensemble des créatures vivantes seront en harmonie est une utopie pour certains.

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Adam Flynn va plus loin en soutenant que le solarpunk reviendrait à créer une entité large, dépassant toutes les considérations habituelles.

Pour lui, nous devons laisser derrière nous l’idée d’un monde séparé, pour nous concentrer sur les richesses que nous avons la possibilité d’exploiter.

Cette idée vise donc à inspirer les communautés, afin de réunir tout le monde autour de l’action.

L’écrivain de science-fiction Gerson Lodi Ribeiro déclarait à Hopes&Fears qu’il est extrêmement difficile de penser à la survie de la planète pour les cent ans à venir, si on n’abandonne pas l’énergie fossile au détriment de l’énergie renouvelable.

Pour cela, un plan bien structuré est indispensable et doit tenir compte de chacune des réalités des communautés.

Pour le moment, le solarpunk est encore une pure imagination ou une intention. S’il doit devenir une réalité, un plan bien structuré est nécessaire.

En parlant de plan, Rebecca Solnit affirme que le mouvement solarpunk croit à la puissance des mots.

Selon elle, la pensée solarpunk incarne une vision idéaliste verte et un comportement à adopter. Il s’agit aussi de lutter pour en finir avec les inégalités dans le monde.

Dans ce même élan, Ribeiro affirmait que la pensée du solarpunk démontre qu’il est bien possible de créer une civilisation sans déchets, sans pollution et sans réchauffer le climat.

De nombreuses personnes réfléchissent désormais pour donner plus de sens au mouvement solarpunk. Progressivement, le stade de la conception sera dépassé pour faire place à des faits concrets.

Par exemple, Arsenault planifie une anthologie de dragons à l’allure solarpunk qu’elle va co éditer.

Par ailleurs, Donna Haraway, une chercheuse a publié de nombreux articles sur les enjeux de l’environnement. Selon elle, pour survivre dans un monde infecté, il est urgent de créer des endroits où tous les animaux pourront s’abriter.

Elle poursuit en affirmant que le but de notre travail consisterait à rendre l’Anthropocène mince et court. Le solarpunk doit alors créer un récit esthétique qui progressivement deviendra physique.

Pour le monde d’aujourd’hui et de demain, il faut mettre en place une organisation, visant à faire le bonheur de tous sans distinction. Le solarpunk est alors la solution la plus plausible pour sauver la planète, et pour restaurer les bonnes habitudes.

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