Minimalisme, bien plus qu'un terme en vogue ! - EcoBuddhism
style de vie minimaliste

Minimalisme, bien plus qu’un terme en vogue !

Le terme de minimalisme a été inventé à l’origine à la fin des années 1950 pour décrire les visions abstraites d’artistes comme Frank Stella et Carl Andre.

Il a depuis bien changé et en l’état actuel, il est davantage une extension de la culture de consommation qu’un mouvement vers une société consciente de l’environnement.

Dans un sens, le minimalisme est devenu le contraire de ce qu’il était sensé être.

Ce style de vie signifie aujourd’hui avoir une garde-robe certes restreinte, mais généralement faite de vêtements de luxe dans une esthétique de blanc sur blanc…

On est maintenant dans une démarche “acheter moins acheter mieux” avec le minimalisme.

Mais qu’est devenu le minimalisme ?

minimalisme
De nos jours le minimalisme a semble t-il perdu de ses valeurs, poussant le consommateurs à acheter moins, mais (beaucoup) plus cher.

Oui, l’achat d’une paire de chaussures à 300€ pourrait dans certains cas être plus écologique que l’achat de 3 paires à 50€ parce que les chaussures plus chères dureront probablement plus longtemps et produiront moins de déchets que 3 paires (et encore).

Cependant, la plupart des gens n’ont pas l’argent pour cela.

En clair, cette philosophie minimaliste utilise l’excuse du “posséder peu” pour vendre des choses chères.

Alors oui, peut-être que les minimalistes achètent moins, mais ils continuent à accepter l’idée de créer le statut via des objets de valeur (le dernier iPhone possède un design très minimaliste pour sûr).

Donc si vous n’avez ni les moyens ni l’argent pour vous libérer de vos biens et acheter juste les bonnes choses, alors le minimalisme ne devrait pas être pour vous.

Les seules personnes à pratiquer le minimalisme d’une manière qui ait du sens sont finalement des personnes à qui les circonstances financières ou logistiques ne l’imposent pas.

Cette nouvelle tendance du minimalisme en tant qu’esthétique visuelle est confondue avec un élan d’optimisation de soi en utilisant la bonne technologie.

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On a l’impression que c’est la nouvelle clé du bonheur, de la sécurité financière et du temps libre.

Malheureusement, il ne peut être considéré comme tel que par ceux qui ont déjà de quoi prospérer financièrement, car pour les personnes à faible revenu qui achètent des vêtements bon marché ou qui possèdent moins de meubles, ce n’est pas un choix, c’est une réalité structurelle.

Le meilleur exemple récent est sans doute celui de Marie Kondo, fervente adepte de minimalisme que vous avez pu voir sur Netflix aider des gens à se débarrasser du superflu…devinez qui a récemment ouvert sa boutique de produits parfaitement inutile ?

Qu’a vraiment à offrir le style de vie minimaliste

Le minimalisme peut pourtant offrir bien plus qu’une garde-robe plus restreinte (mais plus stylée), il peut être un mode de vie moins consumériste et plus respectueux de l’environnement qui va à l’encontre du capitalisme.

L’accent n’est dès lors plus placé sur le fait de travailler pour modifier vos choix de meubles et de vêtements, mais plutôt de travailler dur pour évaluer d’un œil critique vos choix de consommation.

Au jour le jour, cela ressemble à des actions comme de choisir de ne pas acheter le dernier iPhone à 1000€ ou bien, si vous décidez de rafraîchir votre garde-robe, de choisir de ne pas vendre vos vêtements (si vous n’avez pas particulièrement besoin d’argent) mais de les donner à une association.

Si vous avez réellement besoin d’un nouveau pantalon, vous pourriez envisager l’achat d’une seconde main.

L’idée derrière tout ça est de comprendre que la consommation alimente un système qui affecte un préjudice énorme sur l’environnement et sur les personnes marginalisées.

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Le minimalisme peut fournir des conseils, non pas sur une démarche purement esthétique, mais plutôt comme un état d’esprit qui aide à réorienter nos habitudes d’achat inconscientes vers une position critique de consommation informée.

Le minimalisme est lentement devenu populaire à mesure qu’il s’empare du psychisme du consommateur et dans cette transition, il est parfois apparu à l’opposé de ce qu’il devait être à l’origine.

Il est donc important de se rappeler que sous l’allure d’une tendance esthétique et d’un moyen de se reconnecter au bonheur, le minimalisme peut parfois n’être qu’une autre forme insidieuse de consommation.

En tant que choix pro-environnemental et anti-consommation, le minimalisme peut cependant offrir un moyen de naviguer dans un système économique qui nous pousse constamment à acheter plus.

Posséder et acheter moins, voici qui n’a pas besoin de faire l’objet d’un post sur Instagram…

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