Les agriculteurs se sont rendu compte, il y a déjà fort longtemps, que la terre cultivée réagissait bénéfiquement à l’apport de certains déchets en décomposition.
Ainsi, les transformations de résidus végétaux alimentent les sols en oligo-éléments, nécessaires à leur enrichissement. Mais aussi les excréments de toutes sortes d’animaux, de la volaille au lapin, mais aussi de la vache, donnent d’excellents résultats sur les récoltes, une fois décomposés au sein de la terre.
Si les déchets végétaux se nomment aujourd’hui compost, les excréments d’animaux répondent au nom de fumier. Et l’un des tout meilleurs fumiers pour alimenter une terre cultivable reste celui du cheval, surtout lorsque ce sol est utilisé en permaculture.
Qu’appelle-t-on le fumier ?
C’est donc à la base un déchet organique d’origine animale et végétale, qui, une fois séché et décomposé, est produit sous la forme d’une poudre compacte de couleur sombre au sein d’usines agricoles.
Cette poudre, qui ressemble étrangement à de la terre, est donc composée principalement d’excréments d’animaux (fientes de poules, bouses de vaches, déjections de chèvres, et beaucoup d’autres encore), et de paille dite de litière, qui est un végétal fait de fibres.
Si le fumier est bénéfique aux sols cultivables, c’est avant tout parce qu’il est extrêmement riche en divers gaz et oligo-éléments dont raffolent les plantes, afin de se développer au mieux.
Mais, à contrario, il peut être dangereux pour les plantes s’il est utilisé en trop grande quantité, justement pour son apport en différents gaz dont l’azote.
Pourquoi se servir de fumier en permaculture ?
On aura compris que sans lui et sans son complice le compost, la terre resterait bien pauvre en ressources. On peut comparer cet état à un être humain qui serait en carence alimentaire.
Il a besoin de fournir toutes sortes de vitamines à son organisme pour retrouver la forme et une bonne condition physique. Il en va de même pour les végétaux.
Ainsi, cet apport de vitamines, dont elles ont besoin pour croître dans le sol, se mélangera à la terre qui est le seul et unique contact avec leurs racines.
La terre est donc la source d’énergie dont la plante a besoin, il faut donc l’alimenter en fumier et compost car ce sont eux qui contiennent les éléments naturels cruciaux, pour qu’elle puisse redevenir plus riche. Plus concrètement, et surtout en permaculture, le fumier équilibre et enrichit l’humus dont la plante se délecte.
Il permet à la terre d’être mieux oxygénée et donc d’être plus malléable. Il fournit une multitude de micro-organisme au sol, ce qui attire des éléments essentiels à son équilibre naturel dont les vers et autres limaces sont les garants.
Et si l’un des meilleurs fumiers reste celui issu des excréments du cheval, c’est parce qu’il permet aussi d’alléger les terres, qui jusqu’ici étaient bien plus lourdes et donc peu praticables en permaculture.
Le fumier de cheval en permaculture
Il faut tout d’abord avoir à l’esprit que chaque fumier a ses propres spécificités. Ainsi, il est différent s’il est issu de bouses de vaches ou de déjections de moutons, par exemple.
Pour ce qui est du fumier de cheval, s’il a le pouvoir d’alléger les terres lourdes, c’est parce qu’il est lui-même d’une consistance légère, et qu’on dit de lui qu’il est un matériau chaud.
C’est-à-dire, et on peut le ressentir en le prenant dans le creux de sa main, qu’il va réchauffer la terre à laquelle il sera mélangé.
Il est donc parfait pour ce que l’on nomme les couches chaudes, qui sont des cultures potagères précoces car cultivées avant la fin de l’hiver, voire au début du printemps suivant les régions.
Le fumier de cheval a un autre avantage grâce à la chaleur qu’il dégage : il est idéal pour éliminer toutes traces de bactéries ou de parasites souterrains.
Enfin, les matières organiques qu’il contient en abondance participent activement et rapidement à la formation de la couche d’humus qui sera hautement bénéfique aux futurs plants de fruits et légumes.
Comment utiliser le fumier de cheval ?
En permaculture, on utilise du fumier bio déjà composté, à moins de laisser se décomposer du fumier frais quelques 8 à 10 mois, avant d’entreprendre des plantations.
Mais dans les 2 cas, pour que ce fumier puisse atteindre la terre en profondeur, il faudra simplement le laisser agir à la surface, et non pas l’intégrer dans le sol en retournant la terre.
C’est donc en restant au contact de l’air ambiant que ce fumier pénétrera au mieux la terre à son rythme. Prévoir tout de même de l’étaler 2 mois avant les futures plantations. Il est ainsi préférable de poser votre fumier sur la terre en plein hiver et de le recouvrir de toutes les feuilles mortes que vous trouverez dans votre jardin.
Cela ne pourra que participer positivement à « l’amendement » de votre futur potager réalisé dans le cadre d’une permaculture, une agriculture responsable car au service de la nature.