Électricité : les coûts cachés derrière l’interrupteur... - EcoBuddhism
électricité couts environnementaux

Électricité : les coûts cachés derrière l’interrupteur…

Aujourd’hui, il nous est absolument impossible d’imaginer un monde sans électricité. Éclairage, chauffage, transport, téléphone, santé, loisir, informatique et tant d’autres encore, l’électricité est partout et nous permet d’effectuer une grande partie de nos actes de la vie quotidienne.

Et dans un monde parfait, on pourrait être persuadé que la consommation de cette énergie est bénéfique : qu’elle améliore par exemple la qualité de vie, de l’air et qu’elle est bonne pour l’environnement, qu’elle crée de la richesse et qu’elle développe les loisirs.

Oui, mais nous ne vivons malheureusement pas dans un monde parfait (breaking news), et il est temps de voir ce qu’il se cache derrière nos interrupteurs, de comprendre que l’électricité de se résume pas à un bouton ON/OFF et de se rendre compte que ce n’est pas une énergie aussi propre que ce que l’on croit ou ce que l’on veut nous faire croire.

La consommation d’électricité dans le monde

Si jusqu’en 1990 on se chauffait encore au fioul et qu’on se déplaçait grâce à l’essence, la transition énergétique est apparue et a modifié nos habitudes.

La consommation d’électricité a depuis lors augmenté d’environ 15 % à l’échelle mondiale et aucun ralentissement n’est pour l’instant envisagé dans un avenir proche. Au contraire, elle pourrait bien accroître d’un tiers d’ici à 2040, selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE).

Cette tendance à la hausse est expliquée par différents facteurs économiques et sociologiques, à savoir par l’augmentation de la population d’une part, et par l’industrialisation, la construction et le transport d’autre part.

Paradoxalement, malgré cette augmentation croissante, il est estimé qu’en 2040, toujours selon l’AIE, environ 550 millions de personnes dans le monde, et en particulier en Afrique subsaharienne, n’auront toujours pas la possibilité d’accéder à l’électricité.

Aussi, en France, la consommation d’électricité est répartie dans trois catégories principales : le secteur résidentiel avec 33 %, le secteur agricole et tertiaire avec 30 % et enfin le secteur de l’industrie et de l’énergie avec 27 %.

LIRE  Que pourra t-on retenir du Coronavirus (COVID-19) ?

La transition énergétique, fausse bonne idée ?

En théorie, l’idée de la transition énergétique est intéressante et plaisante. On remplace les énergies dites nocives et dangereuses pour l’environnement et/ou pour l’Homme ou celles non renouvelables, comme le gaz, le pétrole ou le charbon et dont les gisements ne vont d’ailleurs pas tarder à s’épuiser d’ici quelques décennies, par une énergie formidable, car sécurisée, propre, renouvelable et durable.

Néanmoins, en pratique, la réalité est bien loin du conte de fées espéré. En effet en 2017, l’électricité mondiale provenait encore à 23 % du gaz naturel et à 38 % du charbon. Et en France, c’est 72 % de l’électricité qui est produite par les 19 centrales nucléaires et les 58 réacteurs opérationnels.

On est bien loin des objectifs relatifs à la fameuse transition énergétique qui prévoyait de faire tomber la part du nucléaire dans l’hexagone à 50 % en 2025. Date de l’objectif qui sera d’ailleurs modifié en 2018 par le gouvernement pour passer à 2035.

Et cette activité massive vient évidemment avec son lot de dangers et inconvénients : dangers et accidents atomiques, gestion difficile des déchets nucléaires et radioactifs peu recyclables, ainsi que l’utilisation importante des cours d’eau.

Énergie renouvelable, une utopie ?

couts Electricité

Lors de la transition énergétique, les solutions imaginées pour parvenir à la réduction de la production de gaz à effet de serre afin de sauver l’atmosphère ont ouvert un nouveau marché prometteur, celui des énergies dites renouvelables.

Là aussi, les objectifs et les espérances étaient merveilleux : parvenir à capter l’énergie des sources inépuisables grâce aux différentes techniques solaire, éoliennes ou hydrauliques entre autres.

Mais à l’heure actuelle, ce marché ne représente que 20 % de la consommation totale d’énergie mondiale. Et bien que cette idée d’énergie propre soit au cœur de beaucoup de réflexion et de grands discours politiques, de nombreux pays, dont la France, misent sur la complémentarité et le mix énergétique plutôt que d’oublier totalement le nucléaire.

De plus, les efforts de transition énergétique tout de même effectués au niveau mondial risquent d’être mis à mal si le prix du pétrole et des autres énergies fossiles venait à baisser pendant une période prolongée.

LIRE  Le paradoxe du Black Friday

Énergies renouvelables, des énergies pas si propres finalement ?

On pourrait évidemment ne voir que le côté positif de ces énergies et s’empresser de faire poser des panneaux photovoltaïques sur nos toitures ou nos façades afin d’assouvir nos besoins toujours plus grands en électricité, tout en gardant la conscience et l’esprit tranquille.

Après tout, c’est bien connu et clamé haut et fort par les différentes entreprises et le gouvernement : ce genre d’énergie ne fait aucun mal à l’environnement, car il utilise des ressources naturelles et inépuisables…

Oui, mais non, car pour produire de l’éolien, du solaire ou toute autre énergie renouvelable, l’utilisation des métaux rares présents sur les panneaux solaires ou les éoliennes et qui permettent de produire de l’électricité est indispensable. Et en plus d’être rares, la formation de ces derniers dans les entrailles de la Terre prend plusieurs milliards d’années.

Au final, la facture est plutôt salée et loin d’être aussi propre qu’elle n’y paraît. L’extraction de ces métaux rares, stockés dans les couches du sous-sol de la Terre, à l’autre bout de la planète nécessite l’utilisation de machines destructrices qui vont broyer les sols et éliminer tout ce qui se trouve sur son chemin.

Mais la barbarie ne s’arrête pas là, car il faut ensuite « purifier » la roche afin d’en récupérer les précieux métaux. La récupération se fait à l’aide de produits toxiques qui vont ensuite directement se déverser dans les cours d’eau des alentours et les polluer.

Et au milieu de tout cela, les humains aussi souffrent. À l’image des habitants d’un village du nord de la Chine qui se sont vus dans l’obligation d’abandonner leurs terres à cause des rizières devenues infertiles, à cause des produits chimiques utilisés dans la purification des minerais voisins.

Mais ça ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

Les solutions à l’échelle individuelle

Chacun d’entre nous à son importance, et nous pouvons engager des démarches afin de réduire notre consommation énergétique et ainsi faire des économies, mais surtout apporter son grain de sable pour tenter de combattre la hausse de la température de la planète, la pollution des sols, des océans et des cours d’eau, ainsi que l’affaiblissement de nos ressources.

LIRE  L’abeille noire est en péril

Modifier sa consommation en effectuant des gestes simples de la vie quotidienne comme par exemple éviter de surchauffer/climatiser son habitation et plutôt chauffer en fonction de ses besoins réels et non par pur confort, baisser d’une année à l’autre la température générale des pièces, bien isoler sa maison et engager des travaux d’isolation si nécessaire.

Éteindre les appareils électroniques et ne pas les laisser seulement en veille lorsqu’ils ne sont pas en service (10% de la consommation en moins), et débrancher les appareils dont on ne se sert pas comme les chargeurs de téléphones ou les petits électroménagers.

Laver son linge à basse température, éviter d’utiliser le sèche-linge et privilégier les cordes à linge extérieures. Mais aussi couvrir les casseroles pour faire bouillir de l’eau, marcher au lieu d’utiliser la voiture et les transports en commun, etc. Il y a de nombreuses solutions qui peuvent être envisagées.

Les solutions à échelle collective

Des mesures collectives sont déjà en place pour tenter de faire diminuer la consommation d’énergie comme les différentes taxes qui cherchent à dissuader la population de consommer des produits mauvais ou dangereux pour l’environnement et pour l’Homme. Mais il existe aussi une solution appelée « politique de quota » qui a été envisagée dans les années 2000 en Grande-Bretagne, mais qui n’a finalement pas vu le jour. Cette politique, à l’inverse des taxes qui visent à augmenter les prix, a pour objectif de rationner, et ainsi ne pas défavoriser certaines classes, et limiter la quantité d’émission de chaque individu.

L’idée est simple : elle consiste à donner à chaque habitant sa portion par an de droit d’émission de gaz à effet de serre. Libre ensuite à chacun de gérer ce quota et de l’utiliser comme il le souhaite. Mais bien sûr, d’autres idées sont aussi à prendre en compte.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour haut de page